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La véritable histoire de Paul et Virginie

18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 9

TABLEAU 9 : LA TEMPÊTE Le narrateur Et le bateau de Virginie revint. Il ne s¹appelait pas le Saint-Géran mais le Prince des Océans. Seule la tempête était bien réelle. Alertés d’un danger, les membres de la colonie sont sur la falaise avec des longues vues pour suivre le navire. Mahé Mon dieu, on ne peut rien faire, le vent est trop fort ! Il faut prier ! Le prêtre Prier ne les sauvera pas. Mahé Mon père, voyons ! Le prêtre Les vagues sont trop puissantes. Mon dieu, le bateau s¹est fracassé contre le rocher. Prions au moins pour les âmes ! L’assistance poussent des cris de peur. Une dame Regardez à droite ! Les marins ont réussi à se faire un radeau ! Mon Dieu, Ils ont oublié quelqu¹un ! Madame de la Tour, Marguerite et Paul arrivent. Paul Que se passe-t-il ? Poivre (n¹ayant pas fait attention à Paul) Mais oui ils ont oublié quelqu¹un ! (il regarde dans la longue vue). C¹est une jeune fille, malheur, mais c¹est Virginie ! Tous poussent de grands cris. Paul Si proche de moi ! C'est à moi de la rejoindre ! Il prend son élan et se jette à l¹eau en se projettant hors de scène. Marguerite Non ! Mon Paul... Elle s¹écroule. Poivre C'est un bon nageur, priez ! Jeanne Regardez, il approche du bateau, il arrive au rocher, il attrape le bastingage ! Il saisit Virginie ! Prions pour le retour, plus fort Monsieur le curé qu’on vous entende au ciel! Madame de la Tour Mon Dieu, je ne les vois plus, Ils coulent! Non, ils ne coulent plus! Domingue (criant) Attention la vague ! Courage Paul! Jetez une corde, on va les tirer! Mahé C¹est un exploit ! Le prêtre C¹est un miracle ! Bernardin C¹est une erreur ! Domingue Attention la grande vague ! Paul et Virginie sont projettés au milieu de la scène. Attroupement autour d¹eux. Virginie est inconsciente. Paul se remet de ses émotions. Madame de la Tour Paul, tu a sauvé ma fille.. Virginie, Virginie ! Ma fille, reviens à toi, reviens nous ! Le prêtre se signe. Marguerite soutient madame de la Tour. Les esclaves pleurent. Bernardin observe la scène avec rage. Paul se penche sur Virginie. Paul Virginie Virginie (faiblement) Paul Elle prend la main de Paul. Il l¹aide à se relever. Sa mère l¹étreint. Bernardin veut prendre Virginie par la main, Paul s'y oppose. Paul Ne touchez pas à celle que j'aime, notre destin était tout tracé et vous avez crû d'un mot l'effacer Bernardin Vous aurez à répondre par l'épée de cette accusation Poivre (lançant son épée) Paul, attrappe ! Paul se bat en duel avec Bernardin. Il finit par désarmer son adversaire. Paul Filez faire le poète à Versailles avant que je change d’avis ! Mahé Et ne revenez plus jamais à l¹Ile de France ! Bernardin fuit en courant. Bernardin J'aurais ma vengeance t Mahé Pour votre courage, Paul, fils de Marguerite, je vous fait chevalier. Paul (s’inclinant) Merci ! Virginie Nous ne nous quittterons plus jamais. Le narrateur Et si vous pensiez que cette histoire allait finir mal, c¹est de la faute d¹un amoureux jaloux qui rentré chez lui se vengea en écrivant un récit déformant la véritable histoire de Paul et Virginie. Ah ! j'oubliais, ces deux-là se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Tout le monde sur scène reprend la fin de la chanson. ³Paul et Virginie².
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18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 8

TABLEAU 8 : LA SOLITUDE. Le narrateur Et le gouverneur n’eut pas grand chose à faire pour convaincre Madame de la Tour de l'importance d'une éducation à Versailles. Les mois pasèrent et on voyait souvent Paul seul et triste se promener autour de la ferme. Marie (qui arrive avec Domingue) Paul, Paul ! Paul ne répond pas Marie Tu m¹entends ? Et si je te dis que Virginie va revenir ? Paul (bondissant) Ce n¹est pas possible ! Marie Tiens, je te croyais sourd ! Sa tante lui a donné des cours de danse, de musique, d¹équitation, de poésie. Le roi Louis l¹a même faite marquise... Marquise ! Mais elle a accepté à une seule condition, revenir ici ! Paul Virginie marquise ! (puis retombant assis) Je ne suis plus assez bien pour elle. Domingue Ah, tais-toi, elle nous a quitté intelligente, elle ne peut nous revenir sotte.
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 7

TABLEAU 7 : BERNARDIN, MAHÉ, TCHANG Le narrateur Quelques jours plus tard, à l¹hôtel du gouverneur. Mahé travaille à son bureau Tchang Votre excellence, monsieur de Saint-Pierre. Mahé Fais-le entrer. Bernardin entre Mahé Bonjour, Bernardin, que puis-je pour vous ? Bernardin Cher gouverneur, je viens pour vous parler de la jeune Virginie de la Tour. Mahé Ah oui, elle reste, finalement ! L'amour ! Bernardin L'amour ? ! Enfin, il ne faut pas dire cela ! Mahé Vous croyez ? Je m’en réjouis car ce sont pourtant de jeunes personnes comme elle et son Paul qu¹il faut à la colonie. Bernardin Mais une jeune personne comme elle a sa place à Versailles, excellence, à la cour de notre roi Louis XV. Mahé C¹est vrai aussi ! Sa beauté et son intelligence y ferait mouche ! Bernardin Ce serez même un honneur pour l¹île de France d¹avoir une jeune fille éduquée à la cour. Un honneur même pour vous. Et elle pourra toujours revenir pour transmetttre quelques bonnes manières à la colonie Mahé Vous avez raison, Bernardin. Le plus grand gouverneur de France doit penser au rayonnment de son île. Je vais de ce pas voir Madame de le Tour car un bateau part dans quelques jours. Il s¹en va. Bernardin J¹ai réussi. Je les tiens.
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 6

TABLEAU 6: LE FORÊT Le narrateur Une semaine après la soirée chez Monsieur Poivre, Paul, Virginie et Dominque ramassaient des plantes dans la forêt (nom de plantes endémiques à insérer) Madame de la Tour et Marguerite arrivent en courant. Madame de la Tour Virginie, Virgine, une bonne nouvelle vient de nous arriver ! Ta tante Angélique accepte de payer ton voyage pour la France. C¹est une bénédiction, ma chérie, je vais vite l'annoncer à monsieur le curé. Elle s¹en va joyeuse. Virginie Je vais devoir vous quitter. Ma mère aurait trop de chagrin si je ne me rendais pas en France Paul Virginie, je t¹en prie, ne pars pas. Virginie Hélas, Paul, comment puis-je m'y opposer Paul Virginie, je t¹aime et tu le sais depuis notre enfance. Virginie Paul, nous étions enfants. De toute façon, ma mère s'opposera maintenant à notre mariage, Versailles lui tourne la tête… Marguerite (qui sort de l'ombre) Elle changera d'avis ! Monsieur Poivre m'a dit qu'il fera de Paul, un jour, son associé. Et Madame de la Tour oubliera vite Versailles, dès que monsieur Poivre lui aura fait faire le tour de sa propriété à son unique bras, elle ne parlera plus que de votre avenir à l’île de France ! Virginie Je n'en suis pas convaincue Paul Mère, tu es sûre ? ? Marguerite Mais oui ! Mais il faut que je rattrappe la mère de Virginie avant qu¹elle ameute toute les Mascareignes. Elle s¹en va. Paul Et bien, Virginie, répète-moi ce que tu m'as dit l'autre jour.. Virginie J¹attendais ce moment depuis seize ans, dix mois et vingt-joursŠ Domingue et Marie chantent ³Paul et Virginie².
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 5

TABLEAU 5: MON-PLAISIR Le narrateur A Mon-Plaisir, tout ce que l’île compte de notables et de belles dames arrivent. On y voit Pierre Poivre recevant ses invités dont Bernardin de Saint-Pierre et Grandet. Tchang est affairé à servir les invités. Des musiciens jouent les airs à la mode dans la colonie. Paul et Virginie arrivent. Poivre Bonjour Virginie, bonjour Paul. Tchang (à Poivre) Monsieur, j’aperçois le gouverneur Mahé de La Bourdonnais entre. Poivre Mes amis, que la fête commence, suivez-moi, nous allons d’abord tirer les feux d¹artifice rapportés de Chine. Ils sortent tous sauf Virginie qui va s’assoir. Elle est vite rejointe par un Bernardin de Saint Pierre empressé Bernardin Vous ne sortez pas, mademoiselle de la Tour ? Virginie Non, monsieur de Saint-Pierre, je n¹aime pas les feux d¹artifice. Bernardin Puis-je m’assoir pour vous tenir compagnie ? (Virginie hoche la tête) Le hasard fait bien les choses, je dois vous parler sans attendre. Ils s¹assoient. Bernardin Voudriez-vous voir Paris et Versailles ? Virginie Oh, monsieur, en rêve, je n'ose à peine. Bernardin Je vous y vois en robe en soie et perruque poudrée sous une belle ombrelle et surtout la plus admirée. Virginie Monsieur vos imagination est celle d’un poète ! Je ne suis qu’une créole de l’île de France ! Bernardin ET vous m’avez envouté ! Virginie, dès que je vous ai vu, j'ai su que vous seriez ma muse ! Virginie, sans plus attendre, me suiveriez-vous à Paris ? Virginie Pardon, monsieur ! Mais, vous êtes fou. Bernardin Fou de vous, oui, belle Virginie ! Je vous ai aimé dès que je vous ai vu tenir tête à ce Grandet sur le port. Virginie (se levant et avec autorité) Monsieur, je ne vous aime pas ! Et il y a quelqu¹un d¹autre, quelqu¹un que j¹aime en secret. Bernardin J¹espère que ce n¹est pas ce sauvage... Paul est entré. Paul Le sauvage est là. Bernardin Ah, seigneur dieu, ce n¹est pas vrai ! Paul Hein ? Bernardin (en posant sa main sur la taille de Virginie) On ne dit pas ”hein” , sauvage, on dit “Pardon ?”. Virginie retire la main de Saint Pierre et le giffle. Bernardin Aïe. Paul On ne dit pas “Aïe”, on dit “Ca fait mal”. Bernardin Vous ne perdez rien pour attendre, sauvages ! Il s¹en va furieux. Paul et Virginie tombent dans les bras l'un de l'autre et s'en vont en se donnant la main
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18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 4

TABLEAU 4: LA MAISON Madame de la Tour et Marguerite sont à leur table. Le prêtre entre. Le prêtre Bonjour, mesdames, que Dieu bénisse votre maison ! Marguerite Bonjour mon père. Le prêtre J¹apporte des livres pour Virginie. Madame de la Tour Mon père, il faut que je vous parle. J’ai un souci avec Virginie. Sa tante Angélique est prête à la recevoir à Versailles. Virginie risque d'être perdue dans le grand monde et surtout elle va me manquer. Marguerite (rêveuse) Elle va surtout manquer à Paul. Madame de la Tour Et Paul va lui manquer. (Mi-sérieuse, mi riante) Mais que me fais-tu dire Marguerite ! Il faut que Virginie grandisse encore un peu, son éducation n'est pas terminée. Le prêtre Virginie est déjà belle et instruite. Je vais parler au gouverneur pour qu¹elle puisse aller en France, c’est une chance que votre belle-soeur désire parfaire son éducation. Madame de la Tour (embrassant la main du prêtre) Merci, mon père. Virginie arrive Le prêtre Bonjour Virginie. Virginie Bonjour mon père. On frappe à la porte. Marguerite Oui. Tchang entre. Tchang (avec emphase) L¹Intendant géneral de l¹Ile de France, monsieur Pierre Poivre, a l¹honneur d¹inviter mademoiselle Virginie de la Tour à la soirée qu¹il organise ce soir au château de Mon-Plaisir pour fêter son retour dans la colonie (il souffle) Cette invitation est aussi valable pour monsieur Paul. Tous sont étonnés. Tchang Allez, réagissez ! Dépêchez-vous, j'ai d'autres invitations à faire. Madame de la Tour Nous acceptons ! Va chercher Paul et allez vous préparer.. Allez ne reste pas pas là la bouche ouverte Virginie Maman, c¹est le plus beau jour de ma vie. Elle s¹en va avec Tchang. Madame de la Tour Vous vous rendez compte, Virginie est invitée par monsieur Poivre ! Marguerite (en aparté) Paul aussi ! Le prêtre Et bien, je crois que Dieu a commencé à entendre vos prières. Je vais quand même parler au gouverneur.
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 3

TABLEAU 3 : LA NATURE Le narrateur Un aprés-midi dans la forêt proche de la ferme de Madame de la Tour, Paul et Virginie marchent ensemble. Virginie chantonne à la Claire-Fontaine. Virginie Paul, pourquoi es-tu triste ? Paul J¹ai été ridicule. Virginie Non, tu a été courageux. Paul Mais toi tu a été victorieuse. (Un temps) Un jour, je deviendrai riche et nous ne vivrons plus comme des miséreux Virginie Miséreux, t'exagère un peu ! Des esclaves au champ chante “l¹air du vent” en les regardant passer. Virginie Paul, oui je sais, nous sommes peut-être les planteurs les moins riches de l¹Ile de France, mais nous sommes les plus heureux; j'en suis sûre ! Paul Pourquoi ? Virginie Mais Paul, nous avons cette belle nature et (sur le ton de la confidence) nous avons l¹amour (et s’éloigne de lui en riant) Paul Virginie ! Répète-moi cela Il veut la ratrapper mais virginie s¹en va en riant.
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 2

TABLEAU 2 : LE PORT Le narrateur A Port-Louis, le navire de la Compagnie des Indes est arrivé. Sur la quai, Marguerite et Madame de la Tour sont dans la foule attendant les passagers. Un colon Regardez ! Voilà, monsieur Pierre Poivre. Pierre Poivre arrive avec Tchang portant des paniers. Un colon Vive l¹Intendant géneral ! La foule Vive l¹Intendant géneral ! Poivre (après avoir salué le public) Je rapporte dans mes paniers les plus beaux trésors d’Orient, de la Chine à Singapour, de Singapour à l'Inde, de l'Inde à Ceylan. Venez sentir la noix de muscade, la giroffle, la goyave et la grenade. Les gens se massent autour des paniers. Un jeune homme arrive. Bernardin Monsieur Poivre. Poivre (se détache du groupe) Oui, jeune homme. Bernardin Permettez-moi de me présenter : Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierrre. Poivre C¹est donc vous le jeune poète dont on m'avait annoncé la venue il y a un certain temps. Bienvenu à l¹île de France, une ile qui attendait son troubadour. Voici Tchang, mon valet. Il vous déposera chez moi, au château de Mon Loisir, où je vous rejoindrai plus tard. Tchang s¹incline. Poivre retourne à ses paniers. La Bourdonnais arrive. Une dame Voilà le gouverneur. La foule Vive le gouverneur ! Que Dieu le bénisse Mahé (inclinant la tête pour saluer) Merci, merci à tous... Poivre, mon cher, je tenais personnellement à vous accueillir, j'ai des tas de projets dont j'aimerai vous parler au plus vite ! Poivre Excellence. recevez d'abord pour votre anniversaire cette mangue du Cachemire, la plus douce des Indes que j¹ai baptisé la Maheus Labourdonus. Où est-elle ? Tchang (tendant lefruit avec empressement) Là, maître. Poivre Merci, (la tend au gouverneur) voici un fruit dont un poète dira peut-être un jour "D'une mangue, j'ai reçu mon premier baiser". Venez ce soir à la maison, je donne une fête pour mon retour, j'aurai d'autres trésors à vous montrer et nous pourrons parler aussi de vos projets. Mahé Merci Poivre (se retournant). Tiens, quelle belle surprise de voir en ville madame de La Tour. Madame de la Tour (révérence) Excellence, acceptez ce panier de biscuits manioc préparés sur notre modeste propriété, nous n'oublierons jamais votre aide précieuse pour reconstruire notre moulin après le cylone, Mahé de La Bourdonnais J¹apprécie votre geste... tout autant que les biscuits, bonne dame. Grandet (bousculant madame de la Tour et s¹agenouillant) Votre grandeur ! Permettez-moi de vous offrir en ce grand jour un modeste cadeau. Regardez (Ses hommes poussent Jeanne). Une esclave, et pas n’importe quelle esclave, celle-là saît chanter, danser et même réciter des poèmes. Marguerite Mais c'est Jeanne, ma Jeanne Grandet Tais-toi, commère ! Paul (arrivant et se jettant sur Grandet) Voleur d’esclave et n'insultez pas ma mère. Grandet repousse Paul qui tombe. Etonnement de la foule. Mahé de La Bourdonnais Madame, surveillez votre fils. (à Grandet) J¹accepte le cadeau avec plaisir. Madame de la Tour Mais c¹est notre esclave, excellence. Grandet Je suis dans mon droit. Une voix Non. Virginie arrive. Virginie De quel droit enlevez-vous une esclave innocente pour l¹offrir comme une bête domestique. Grandet Les esclaves sont des animaux. Poivre Je ne suis pas d¹accord, les philosophes disent… Mahé de La Bourdonnais Taisez-vous Poivre, ne commencez pas à nous embêter avec vos philosophes. Continuez, mademoiselle. Virginie Cette esclave est dans notre maison depuis longtemps et nous l¹aimons comme notre soeur. On ne peut l¹arracher à nous comme cela. Mahé de La Bourdonnais Jeune fille, vous avez du talent pour émouvoir votre auditoire, soit ! Je refuse le cadeau. Mais pour sa liberté, c¹est à ce gentilhomme que vous devez vous adressez. Nous vous écoutons. Virginie Monsieur Grandet. Vous n¹êtes pas méchant homme. N¹ayez pas sa douleur et la mienne sur la conscience. Faites-le pour Dieu. Silence. Grandet (géné par la foule qui le dévisage) J¹accepte de la libérer, mais je le fais pour vos beaux yeux, pas pour Dieu. Poivre (levant le doigt) Voilà l¹affaire réglée mais je voudrais dire… Mahé de La Bourdonnais Poivre, taisez-vous. J'ai encore à faire avant de me rendre chez vous. Et qui est ce jeune homme que je n’ai pas encore rencontré chez nous ? Bernadin (avançant d'un pas et saluant) Jacque-Henri Bernardin de Saint Pierre, poète ! Mahé de La Bourdonnais Un poète ! On avait déjà un botaniste philosophe, mais mon cher Poivre on va bientôt se croire à Paris à Port-Louis ! Poivre Bernardin sera des nôtres ce soir, Mahé de La Bourdonnais (riant) Jeune homme vous aurez la colonie suspendue à vos lèvres, les belles créoles goûte fort la poésie ! Messieurs (salut) Tout le monde s¹en va. Bernardin de Saint-Pierre et Poivre restent seuls. Bernardin Comment s¹appelle-t-elle ? Poivre Qui ? La belle effrontée ? Virginie de la Tour. Bernardin (répétant émerveillé) Virginie de la Tour. Poivre Un beau caractère. Bernardin (répétant émerveillé) Un beau caractère Poivre Et des yeux... Bernardin (répétant émerveillé) ...Des yeux Poivre (riant) Et effrontée ! Bernardin (répétant émerveillé) Et courageuse ! Poivre Assez, Saint-Pierre. Elle n¹est pas pour vous. Je la connais depuis qu¹elle est toute petite. Vous briseriez aussi le coeur d¹un garcon dont je ferai bien un jour mon assistant car il connait son ile et ses plantes comme sa poche Bernardin Pensez-vous ! Si c'est le sauvageon qui se tenait dans son ombre dès qu'elle a pris la parole, je n'ai guère d'inquiétude. Poivre Qui saît ... Sauvageon à vos yeux, aux siens, je ne sais ! Allons ! Ils s¹en vont.
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 1

TABLEAU 1: L¹HABITATION Le narrateur Il y a bien longtemps, vivaient à l'île Maurice, qui s¹appelait encore l¹île de France, deux françaises, Madame de la Tour, une veuve aristocrate et Marguerite, une paysanne bretonne abandonnée par le père de son enfant. Avec leurs esclaves Domingue, Jeanne et Marie, elles géraient une ferme dans la région de Pamplemousse. Madame de la Tour avait une fille, Virginie et Marguerie avait un fils, Paul. Mme de la Tour, Domingue, Marie, Jeanne et Paul ont terminé le travail des champs, Domingue et Marie portent des outils et Jeanne un grand panier et Madame d ele Tour un petit panier. Mme de la Tour C¹est l¹heure du repas, mes enfants. Reposez-vous ! Nous avons bien travaillé, je suis sûre qu'on aura une belle récolte de manioc cette année. Marie et Jeanne continuent de parler Domingue Vous avez entendu Madame de la Tour ? Jeanne Oui, oui Domingue, ça va ! Marie, donne moi le panier. Monsieur Paul ! asseyez-vous ! Marguerite (arrivant affolée) Je ne vois pas Virginie. Paul, sais-tu où elle se cache? Paul Je ne sais pas maman. Marie, tu sais où elle est ? Marie Je la connais cette petite ! Je suis sûre qu¹elle est à la rivière en train de se promener. Madame de la Tour (cherchant du regard sa fille) Il est temps que cette enfant sorte de ses rêveries pour trouver un mari. Marie tu devras surveiller ma fille d'un peu plus près ! Marie (baissant la tête) Bien Madame. Madame de la Tour Viens, Marguerite, allons au débarcadère! Nous mangerons en marchant. Monsieur Pierre Poivre revient de son voyage en Inde et c'est aussi l'anniversaire de notre bon gouverneur, Port-Louis sera en fête! Et n’oublions pas le petit panier de biscuits. Elles s¹en vont. Jeanne Vous avez entendu, Madame de la Tour veut marier Virginie. Domingue Tais-toi Jeanne, tu vas rendre triste quelqu¹un d'ici... Paul Domingue, tais-toi ! Marie (en riant et en lui tapotant l'épaule) Tout le monde sait que tu es amoureux. (Musique) Un choeur (et/ou les comédiens) chantent “Paul ek Virzini” Paul Ne te moques pas de moi. Marie Reste pas planté là, va la chercher toi ta Virginie ! Debout, garçon. Arrive Grandet, un planteur, et ses hommes Paul Monsieur Grandet, qu'est ce qui nous vaut l'honneur de votre visite ? Grandet Ecoute-moi, vermiceau. C¹est l¹anniversaire de notre gouverneur Mahé de la Bourdonnais. Je suis le planteur le plus riche de cette île et je veux lui offrir un beau cadeau. Marie Quel cadeau ? Grandet Tais-toi, peronne t’a dit de parler. Je vais lui offir une esclave, une belle esclave (il s’avance vers Jeanne) Effroi Grandet Et c'est la belle Jeanne que je vais offrir au gouverneur, on discutera plus tard de son prix avec ta mère Les hommes de Grandet s¹emparent de Jeanne et l¹emmènent. Paul et Domingue tentent de s¹interposer mais Grandet sort son épée. Paul Ca ne se passera pas comme çà. Domingue, va vite chercher maman et madame de la Tour. Marie vient avec moi.
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../présentation

Titre : La véritable histoire de Paul et Virginie Par Marek Ahnee Une réécriture très libre du Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre Les personnages La narrateur Paul Virginie Mme de la Tour Marguerite Domingue Jeanne Marie Le prêtre Le planteur Grandet Mahé de La Bourdonnais Pierre Poivre Bernardin de Saint-Pierre Tchang Grandet Une dame Figurants
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La véritable histoire de Paul et Virginie
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