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La véritable histoire de Paul et Virginie
18 octobre 2008

La véritable histoire de ..../tableau 2

TABLEAU 2 : LE PORT Le narrateur A Port-Louis, le navire de la Compagnie des Indes est arrivé. Sur la quai, Marguerite et Madame de la Tour sont dans la foule attendant les passagers. Un colon Regardez ! Voilà, monsieur Pierre Poivre. Pierre Poivre arrive avec Tchang portant des paniers. Un colon Vive l¹Intendant géneral ! La foule Vive l¹Intendant géneral ! Poivre (après avoir salué le public) Je rapporte dans mes paniers les plus beaux trésors d’Orient, de la Chine à Singapour, de Singapour à l'Inde, de l'Inde à Ceylan. Venez sentir la noix de muscade, la giroffle, la goyave et la grenade. Les gens se massent autour des paniers. Un jeune homme arrive. Bernardin Monsieur Poivre. Poivre (se détache du groupe) Oui, jeune homme. Bernardin Permettez-moi de me présenter : Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierrre. Poivre C¹est donc vous le jeune poète dont on m'avait annoncé la venue il y a un certain temps. Bienvenu à l¹île de France, une ile qui attendait son troubadour. Voici Tchang, mon valet. Il vous déposera chez moi, au château de Mon Loisir, où je vous rejoindrai plus tard. Tchang s¹incline. Poivre retourne à ses paniers. La Bourdonnais arrive. Une dame Voilà le gouverneur. La foule Vive le gouverneur ! Que Dieu le bénisse Mahé (inclinant la tête pour saluer) Merci, merci à tous... Poivre, mon cher, je tenais personnellement à vous accueillir, j'ai des tas de projets dont j'aimerai vous parler au plus vite ! Poivre Excellence. recevez d'abord pour votre anniversaire cette mangue du Cachemire, la plus douce des Indes que j¹ai baptisé la Maheus Labourdonus. Où est-elle ? Tchang (tendant lefruit avec empressement) Là, maître. Poivre Merci, (la tend au gouverneur) voici un fruit dont un poète dira peut-être un jour "D'une mangue, j'ai reçu mon premier baiser". Venez ce soir à la maison, je donne une fête pour mon retour, j'aurai d'autres trésors à vous montrer et nous pourrons parler aussi de vos projets. Mahé Merci Poivre (se retournant). Tiens, quelle belle surprise de voir en ville madame de La Tour. Madame de la Tour (révérence) Excellence, acceptez ce panier de biscuits manioc préparés sur notre modeste propriété, nous n'oublierons jamais votre aide précieuse pour reconstruire notre moulin après le cylone, Mahé de La Bourdonnais J¹apprécie votre geste... tout autant que les biscuits, bonne dame. Grandet (bousculant madame de la Tour et s¹agenouillant) Votre grandeur ! Permettez-moi de vous offrir en ce grand jour un modeste cadeau. Regardez (Ses hommes poussent Jeanne). Une esclave, et pas n’importe quelle esclave, celle-là saît chanter, danser et même réciter des poèmes. Marguerite Mais c'est Jeanne, ma Jeanne Grandet Tais-toi, commère ! Paul (arrivant et se jettant sur Grandet) Voleur d’esclave et n'insultez pas ma mère. Grandet repousse Paul qui tombe. Etonnement de la foule. Mahé de La Bourdonnais Madame, surveillez votre fils. (à Grandet) J¹accepte le cadeau avec plaisir. Madame de la Tour Mais c¹est notre esclave, excellence. Grandet Je suis dans mon droit. Une voix Non. Virginie arrive. Virginie De quel droit enlevez-vous une esclave innocente pour l¹offrir comme une bête domestique. Grandet Les esclaves sont des animaux. Poivre Je ne suis pas d¹accord, les philosophes disent… Mahé de La Bourdonnais Taisez-vous Poivre, ne commencez pas à nous embêter avec vos philosophes. Continuez, mademoiselle. Virginie Cette esclave est dans notre maison depuis longtemps et nous l¹aimons comme notre soeur. On ne peut l¹arracher à nous comme cela. Mahé de La Bourdonnais Jeune fille, vous avez du talent pour émouvoir votre auditoire, soit ! Je refuse le cadeau. Mais pour sa liberté, c¹est à ce gentilhomme que vous devez vous adressez. Nous vous écoutons. Virginie Monsieur Grandet. Vous n¹êtes pas méchant homme. N¹ayez pas sa douleur et la mienne sur la conscience. Faites-le pour Dieu. Silence. Grandet (géné par la foule qui le dévisage) J¹accepte de la libérer, mais je le fais pour vos beaux yeux, pas pour Dieu. Poivre (levant le doigt) Voilà l¹affaire réglée mais je voudrais dire… Mahé de La Bourdonnais Poivre, taisez-vous. J'ai encore à faire avant de me rendre chez vous. Et qui est ce jeune homme que je n’ai pas encore rencontré chez nous ? Bernadin (avançant d'un pas et saluant) Jacque-Henri Bernardin de Saint Pierre, poète ! Mahé de La Bourdonnais Un poète ! On avait déjà un botaniste philosophe, mais mon cher Poivre on va bientôt se croire à Paris à Port-Louis ! Poivre Bernardin sera des nôtres ce soir, Mahé de La Bourdonnais (riant) Jeune homme vous aurez la colonie suspendue à vos lèvres, les belles créoles goûte fort la poésie ! Messieurs (salut) Tout le monde s¹en va. Bernardin de Saint-Pierre et Poivre restent seuls. Bernardin Comment s¹appelle-t-elle ? Poivre Qui ? La belle effrontée ? Virginie de la Tour. Bernardin (répétant émerveillé) Virginie de la Tour. Poivre Un beau caractère. Bernardin (répétant émerveillé) Un beau caractère Poivre Et des yeux... Bernardin (répétant émerveillé) ...Des yeux Poivre (riant) Et effrontée ! Bernardin (répétant émerveillé) Et courageuse ! Poivre Assez, Saint-Pierre. Elle n¹est pas pour vous. Je la connais depuis qu¹elle est toute petite. Vous briseriez aussi le coeur d¹un garcon dont je ferai bien un jour mon assistant car il connait son ile et ses plantes comme sa poche Bernardin Pensez-vous ! Si c'est le sauvageon qui se tenait dans son ombre dès qu'elle a pris la parole, je n'ai guère d'inquiétude. Poivre Qui saît ... Sauvageon à vos yeux, aux siens, je ne sais ! Allons ! Ils s¹en vont.
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